Demain, j'arrête.

1.3 - Motivation : peurs

J'ai été très surpris lors des différents essais de sevrage que j'ai entrepris, par la capacité du cerveau à nous mettre sous pression dans les phases de manque. Et par les raisonnements que nous arrivons à échafauder pour mettre en pièces notre motivation.

Je me revois un soir, vers 22h30 dans mon appartement parisien de l'époque, après une journée à tenter de ne pas mettre de nicotine dans ma cigarette électronique.
J'arrivais à cette période à passer plusieurs jours sans toucher une cigarette grâce à la substitution proposée par la vapoteuse* avec des liquides nicotinés.
Pourtant ce jour-là, sachant que je n'avais pas absorbé de nicotine depuis le matin, je me suis littéralement auto-saboté et convaincu tout seul qu'il fallait absolument que je fume une cigarette (une vraie !). Quelques instants plus tard, j'étais accoudé à mon balcon, en train de m'en griller une.

* : voir l'article sur les cigarettes électroniques et pourquoi je ne les recommande pas.

Est-ce que j'ai peur d'arrêter ? Pourquoi ? Quelles douleurs je ressens à l'idée d'arrêter ?

J'ai noté un réel progrès le jour où j'ai admis que j'étais terrifié à l'idée d'arrêter de fumer, tout simplement. Avant ça, je crois que je me l'interdisais. Parce que si j'avais envie d'arrêter, je ne pouvais pas en avoir peur, si ? Si, et même très peur.

J'ai pris conscience de ça en faisant le bilan de mon avant dernier essai, après avoir repris "comme en 40".
Si je devais la formuler en une phrase, ça donnerait quelque chose comme : "J'ai peur que la prochaine cigarette soit "la dernière", et qu'il n'y en ai jamais plus après".
En fin de compte, j'avais en quelque sorte peur de réussir !

Comme pour beaucoup d'autres points qui concernent la motivation, une fois identifiée, j'ai pu mettre en place une parade pour réussir (et quelle parade !).

Les moments de vulnérabilités étaient pour moi (et pour beaucoup d'entre nous) les instants festifs, les apéros, les soirées. Je savais que c'était là que je pouvais craquer, alors je me suis trouvé un "joker" duquel je ne pourrais pas devenir accro : je débarquais donc aux soirées avec un cigare, dans le genre énorme barreau de chaise, "au cas où". Et clairement, je me sentais suffisamment fort pour ne pas me retrouver à m'allumer un gros Cohiba avec mon café le lendemain matin !
Cette lubie m'a durée quelques temps, puis j'ai réalisé que je pouvais m'en passer et que ça m'avait aidé à surmonter ma peur de "la dernière".

homme regardant un cerveau geant

Objectif de cette étape :

👉 Par écrit, à noter dans le carnet. Formuler une réponse claire et sincère à la question :

Est-ce que j'ai peur d'arrêter ? Pourquoi ? Quelles douleurs je ressens à l'idée d'arrêter ?

Soyez exhaustif ici, plus vous serez conscients de vos freins, plus il sera facile de les défaire.

On se retrouve à l'étape 1.4 une fois que votre réponse vous convient et qu'elle est inscrite dans votre carnet.

Powered by wisp

© Demain, j'arrête. 2025